S’il est un nom qui fait rêver les passionnés d’automobile sportive, c’est bien Porsche. Fondée en 1948 à Gmünd en Autriche par Ferdinand Porsche - qui avait fait ses premières armes chez le fabricant de carrosses royaux autrichiens Lohner, puis chez Austro-Daimler avant de concevoir, dans l’Allemagne hitlérienne, la Coccinelle -, le groupe éponyme est devenu en six décennies le premier constructeur mondial de voitures de sport. Mythe automobile tout autant que modèle de rentabilité, la marque établie à Stuttgart-Zuffenhausen, où elle fait édifier un pharaonique musée à sa propre gloire sur la Porscheplatz, symbolise également l’innovation technologique. Signe que Porsche entend décider personnellement de son avenir, le constructeur devrait porter cette année à hauteur de 50 % sa participation dans le groupe automobile VW que Ferdinand Porsche a contribué à créer à partir de 1936 avec sa « voiture du peuple », la Käffer. C’est dire le rôle essentiel de la marque de Stuttgart dans l’industrie allemande d’hier comme d’aujourd’hui…
Que dire du parcours professionnel de Ferdinand Porsche, né en 1875 en Bohème, entré comme apprenti plombier à 14 ans dans l’entreprise de son père, concepteur à 25 ans d’une voiture électrique la Lohner-Porsche, directeur technique d’Austro-Daimler à 31 ans, pilote à ses heures et fondateur de son propre bureau d’étude automobile ? Sinon qu’il force le respect !
Approché par Hitler, admiratif des succès en course des Auto-Union qui doivent tant à Porsche, le génial inventeur de Stuttgart se voit confier la conception de la voiture du peuple allemand. Il assemblera l’ancêtre de la Coccinelle dans le garage de sa villa en 1934. Deux ans plus tard débutera la production de cette Käffer ou KdF. La guerre poussera Porsche à retourner en Autriche et à s’installer à Gmünd, en Carinthie, où la première Porsche, la 356, verra le jour en 1948 – sur la base du 356ème projet de Porsche et dont la production en série débutera la même année, mais dans la banlieue de Stuttgart, cette fois, à Zuffenhausen précisément. Ferdinand Porsche mourra en 1951, mais la relève est assurée par son fils « Ferry ».
LE DEMI-SIECLE DE PORSCHE
Alors que la 356 poursuit sa route – huit ans après son apparition, il s’en est déjà vendu 10 000 exemplaires -, la 550 née en 1953 gagne la Targa Florio, tout comme la 718 RS 60 qui lui succède. Année charnière, 1964 voit l’apparition de la 911, - à l’origine 901 mais ainsi rebaptisée car le 0 central a été déposé par Peugeot – propulsée par un six cylindres à plat – ou Flat Six - de 2.0 refroidi par air et placé en porte-à-faux arrière. Il deviendra célèbre pour ses performances et son chant si caractéristique. La 356 était, elle, pourvue d’un 4 cylindres. Ce n’est qu’en 1977, avec la 928, que Porsche aura recours à un bloc 8 cylindres en V.
Porsches 550.
Porsches 718 RS60.
Porshes 911.
Financièrement dans le creux de la vague au début des années 90, Porsche a su négocier son virage notamment grâce à son Boxster à moteur central sorti en 1996, année où la marque commercialisa sa millionième voiture, grâce à son Cayenne, SUV apparu en 2002, et plus récemment grâce à son Cayman sorti en 2005. Ce qui n’empêcha pas la marque de continuer à produire des véhicules hors-normes comme la Carrera GT, née, elle, en 2003. Une croissance qui ne se fait pas sans conscience puisqu’au cours des 15 dernières années, Porsche a réduit de 1,7 % par an en moyenne les émissions de CO2 de ses voitures. Autant dire que si Porsche possède un beau passé, l’avenir est également de son côté…
Porsches 944.
Porsches 911.
Porsches Boxter.
Porsches Cayman.
Porsches Cayenne.
Porsches Carrera Gt.
Et pour terminer, la futur Porsches 4 portes.
Porsches Panamera.
Mer 16 Juil - 15:56
